En s'engageant contre Mouammar Kadhafi, Nicolas Sarkozy a (aussi) détruit... un efficace réseau de relations avec le "Guide libyen" et ses proches. Au grand dam des industriels qui traitaient avec lui ! Des notes adressées à l’Elysée, que La Lettre A a consultées, font une description circonstanciée du dispositif. Le numéro deux du régime, le général Mustapha al-Kharroubi, inspecteur général des forces armées et l'un des cinq leaders historiques de la révolution libyenne, en constituait le pivot. Et son fils Moussa s'était imposé comme un intermédiaire incontournable pour des entreprises de l’aéronautique civile et militaire comme ADP, Cessna, Bell et Thales, ainsi que Finmeccanica, Indra, MBDA, Sofema, etc. Enfin, le beau-frère du général gérait les intérêts de la famille depuis Zurich, où il est installé.
Alors que Paris a placé les avoirs libyens sous surveillance depuis le 27 février, ces informations donneront aux autorités françaises des moyens supplémentaires de pression financière, en cas d’enlisement du conflit. Autre retournement de situation : les renseignements dont disposent les intermédiaires financiers qui étaient en relation avec le général Mustapha al-Kharroubi ont surtout servi aux états-majors engagés dans les bombardements aériens contre les forces loyales à Kadhafi. Notamment pour identifier l'organisation de la chaîne de commandement de la défense aérienne libyenne dirigée par l'un des proches du "Guide", le général Chérif Riffi.
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